René JOURDAN

René, tu as été pour moi plus qu'un entraîneur. Tu as été mon guide pendant cette période de jeune athlète où tu m'emmenais partout, en Espagne, les 1000m à Condom, de nombreux meeting.Je me rappelle aussi de nos footing le samedi matin sur Arblade où je partais de chez ma grand mère (1km par la Voie ferrée) et tu me racontais tes exploits ( corrida de sao Paolo, la course des contrebandiers à Sare, tes entraînements) tes records..., je rêvais à tes côtés. Je n'ai jamais été au niveau où tu voulais que je sois mais tu étais toujours là sur le bord de la piste qu'il pleuve ou qu'il fasse froid. Tous les conseils pour les compétitions et celui-ci m'avait marqué, quand tu es mort, attaque ! 😅 Ça a souvent marché !
Et tu as été un bon guide voir un père pour moi et si j'ai ma carrière professionnelle aujourd'hui c'est grâce à toi où un jour tu m'as dit, fait une carrière professionnelle plus tôt qu'une carrière d'entraîneur ( je voulais faire à l'époque un DEUSt sport et loisirs) car entraîneur tu pourras toujours le faire en bénévole.
Je ne t'oublie pas, je pensais souvent à toi et je ne t'oublierai jamais
MERCI René et repose en paix

Tonton et entraîneur tu auras été le seul à me cadrer sportivement malgré mon caractère. Grâce à toi je me suis découvert une passion : s’occuper des jeunes à travers l’apprentissage sportif. Je n’ai jamais eu l’occasion de te remercier. « Tu cours comme le porteur de valises de la Gare du Nord !!!! » combien de fois j’ai pu l’entendre !! Au revoir tonton

Je suis née en 1968 : une fille et les JO avortés par un flegmon, quelle année !!!
Sa fille et son gendre ont fait mieux : 3 filles : papi gâteau à pousser les petites voitures à pédales ou les balades en brouette.... puis elles ont grandi.
Mon père était un homme fier au caractère de cochon propre aux champions, il ne fallait rien lâcher : "l'important n'est pas de participer mais de gagner" avec la même dextérité sur une piste ou à la belote en bon perdant. Certains journalistes doivent se rappeler ses colères mémorables en cas de défaites inappropriées. Il aimait à rappeler que certains n'étaient pas dopés au vin rouge.
Sa vie d'athlète et sa carrière professionnelle à la FFA l'éloignaient souvent du domicile familial : je ne me souviens que peu de sa carrière de part mon jeune âge à l'époque, si ce n'est la fameuse course contre le cheval. De sa carrière d'entraîneur, les repas familiaux entrecoupés par ses protégés qui avaient toujours besoin d'être "materné". Pourtant, il aimait à rappeler que d'un âne, on n'en fait jamais un cheval de courses.
Il pouvait abattre un travail considérable, avec une volonté de fer. Par contre, il avait la patience d'un papillon et c'était toujours la faute de ses ....d'outils qui ne fonctionnaient pas comme il entendait.
Pour exprimer ses sentiments, c'était plus compliqué : dans les situations extrêmes ou de soutien, il se retranchait dans la colère ou le mutisme pour mieux se cacher.
Il était capable de se repérer dans n'importe quelle ville, de France ou de Navarre mais incapable de se servir des moyens de communication modernes, il préférait le message subliminal : je ne sais pas ce qu'elle a cette télé, montre, ou autre.
Il n'a jamais vu un match de basket ni de moi, ni de ses petites filles. La seule fois où il est venu voir Olivier, l'arbitre n'était bien sûr pas impartial 🫣
Aurevoir papi

Au delà du grand athlète, de l'entraîneur passionné, de l'analyste avisé du monde sportif, René était un homme de passion, de convictions.Il était de ces humanistes qui nous manquent tellement aujourd'hui, altruiste et bourré d'idées. Homme de caractère et tellement enclin à l'échange, de nos rencontres à St Etienne, Firminy ou sur la montagne, j'ai beaucoup apprécié nos discussions René. Tu vas nous manquer.